10/31/2006

Vous êtes médiocres.

Vous êtes médiocres et le comble c'est que vous en jouissez, c'est un état qui vous satisfait, comme un cadavre à des vers.
Vous n'avez même jamais essayé d'être autre chose tellement il est facile d'être médiocre.
Je ne dis pas que vous puissiez être autrement, mais votre ambition minuscule m'ecoeure.

Vous avez rompu le contact avec l'humanité, vous pensez survivre en vous roulant dans l'orgueil et la suffisance.
Le monde vous vomit chaque jour, et chaque jour vous le traversez comme un corps étranger.
Pourtant vous vous reproduisez, à l'identique, en conservant soigneusement vos tares qui sont autant de privilèges parmi ceux qui comme vous ne croient qu'en eux.
Vos parents, vos aînés, vos amis, ils sont tous façonnés pour vous plaire, vous ne les voyez pas, parce qu'en réalité il n'existe que vous et votre reflet.

Vous proclamez l'indépendance alors même que vous vous maudissez quand vous achetez du pain ou faites des courses, vous vous maudissez quand on vous salue ou quand un homme vous demande l'heure, vous vous maudissez d'être encore capable de sentir le monde.
Vous crevez de peur d'entrer en contact avec l'autre, vous bâtissez des murs et des montagnes tout autour de vous.Vous maudissez ces gens qui disent vous aimer, ils se maudissent de ne le faire qu'au profit d'un éloignement, vous maudissez ce gosse qui vous a menacé d'un couteau, il se maudit de n'avoir dans les poings aucune haine, son couteau n'est que le médiateur du vide qui le remplit.

Vous n'avez ni amour ni haine, vous n'êtes pas complexes ou nuancés, vous n'êtes rien.
Votre corps est une amphore ou le néant, incapable d'être au moins l'absolue vacuité, sommeille.
Les poings silencieux de ceux qui tuent, les lèvres tissées d'ignorance des hommes qui dictent, le sexe inconscient des femmes qui s'ouvre.
Votre corps a perdu le sens, celui de l'intimité, car votre intimité n'existe pas plus que les frontières que vous esquissez pour elle; La véritable intimité se noue entre les hommes, à travers le dialogue, à travers les corps et les mots.
Or si votre bouche reproduit les sons, elle ne les comprend pas.
Or si votre sexe accepte l'autre, ce n'est plus un accueil, c'est une délivrance.

La sexualité est une abomination quand deux corps ne parlent plus, elle mime la vie, en vain, méprisable, elle fait la mort des chairs.
Vous jouissez pourtant de votre horreur, et trouvez du sens à vos mouvements.
Vous riez comme vous si vous connaissiez l'amour.
Vous chantez comme si votre vie en dépendait.
Vous donnez à votre attitude quelque chose de festif, de spontané.

Et pourtant, ce n'est pas la mort que vous fuyez, c'est la vie, dans toute sa splendeur.

Joachim 2:51 PM

Page créée avec Dreamweaver Mx et Photoshop 7, le soutien des css n'est pas négligeable non plus.