11/20/2004

Deux petits jeux rigolos de la future Nintendo DS :

Ouille
Aie

Joachim 4:28 PM
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11/18/2004

Pour Freud, les rêves sont une déformation plus ou moins heureuse de la réalité.
Ce grand monsieur exclut absolument toute existence d'indépendance du rêve, celui ci est, et doit être systématiquement ramené sur le plan du conscient et de l'inconscient mais toujours en rapport direct avec nos sensations du réel.

Lovecraft semblait ne pas approuver cette rationnalisation et pour cause, il rêvait d'un monde voire d'une infinité de mondes, dans lequels il évoluait lui, grand rêveur et dont le souvenir lui restait aussi précis que les évenements marquant sa vie quotidienne.
Ce que j'ai retenu de particulier à Lovecraft, c'est sa façon de décrire le parcours initiatique du rêveur qui veut accéder au monde du sommeil.
Malgré un malaise évident au niveau du vocabulaire (les mots "affreux", "spectral", "terrifiant", "terrible", "horreur" et "monstrueux" reviennent très souvent), dû essentiellement au peu de mots qui existent pour parler de choses qui elles n'existent pas (c'est tout un problème), Lovecraft saisit remarquablement certaines impressions métaphysiques et psychiques que nous ne serons jamais amenés à connaître.
Notamment pour saisir la substance du voyage, du passage d'un état surnaturel à un autre.
Lorsque il découvre l'existence d'une infinité de mondes, et donc l'infinité d'entités possédant son identité qu'il croyait lui être réservée, on comprend parfaitement l'incohérence et le trouble de ses pensées.

Tout ça pour dire que les rêves peuvent parfois nous faire ressentir des choses qui ne peuvent être expliquées et comprises en dehors du rêve.
Que ce soit par un éminent docteur en psychologie, ou par nous même, la sensation est un objet que l'étude ne peut appréhender qu'en cas d'expérimentation directe.
Et je suppose que cela ne saurait être possible dans le cas des rêves, puisque ceux ci ne laisse que la trace du souvenir qui aussi précise soit elle, se rapporte malheureusement au milieu dans lequel elle intervient, c'est-à-dire une réalité pauvre de sensations extraordinaires, suffisante à manipuler les éléments qui la constituent mais inapte à rendre compte d'états dont elle est dépourvue.

Pourtant, cette nuit d'étranges sensations se sont manifestées en rêve, et certaines dont je ne rendrai que très approximativement le souvenir, mais globalement l'impression de poursuivre un but heureux différent de toutes choses agréables en ce monde, un plaisir d'accomplissement qui s'obtient avant la réalisation de l'acte, et un renoncement aux autres dont la preuve la plus manifeste se tient dans l'égoïsme absolu que je suis conscient et même satisfait d'adopter.

Voila pour les généralités, maintenant un peu de tranche de rêve :

Je me réveille doucement, bizzarement je suis dans une étable, et puis je constate que je ne suis pas seul et quelle est jolie, ce qui me laisse à penser que je me suis peut être trompé de rêve, ou que quelques fantasmes refoulés se matérialisent, un peu tard quoi qu'il en soit puisque j'arrive après...
J'arrete de supposer quand la jeune fille se réveille me regarde et m'embrasse, immédiatement, comme un impératif venu d'une autorité supérieure, j'ai le désir de fuir, avec elle bien entendu, mais fuir cet endroit, et je sais déja que ca va être compliqué.
Premier constat, la jeune fille ne marche pas, elle doit être portée, ici l'avantage du rêve c'est qu'elle ne pèse rien (et qu'accessoirement je suis plutôt costaud), nous nous mettons en route, non sans peine car si la jeune fille est légère, le sol en dehors de l'étable est terriblement lourd.
Je m'explique, à peine ais-je posé un pied sur le sol, que je sens à nouveau la contrainte de mon propre poids et celui de mon charmant fardeau.

Cela ne m'empeche pas de courir, et de traverser une cours intérieure tellement grande que la porte que je souhaite atteindre s'efface au fur et à mesure que j'ai l'impression de me rapprocher.
Etrange non ?
Mon amie sur mon dos me conseille de courir, mais dos à la porte.
(J'ai appris à ne plus être surpris dans mes rêves.)
Effectivement, la porte que nous venions de quitter s'efface et dans la logique du rêve, la petite porte rouge vers laquelle nous voulions nous diriger se matérialise à sa place.
J'entre.
Elle aussi mais après moi, d'ailleurs elle se cogne en passant la porte.
Maintenant la pièce ou nous nous trouvons est une petite cuisine rustique, avec un mobilier en bois, des ustensiles sur les murs partout, quelque chose sur le feu, je ne sens rien de toute façon.

La créature handicapée m'embrasse dans le cou et je sens alors que dans mon ventre brûle l'envie de lui retourner chacun de ses baisers.
Une envie plus grande encore semble m'indiquer que je poursuis un dessein tout autre.

Ensuite, je me souviens d'un objet nécessaire à ma quête, dont je n'ai pas encore idée.
Pour simplifier la tache, la jeune fille devenait polyvalente, elle inondait ma peau de petites frappes stratégiques chaudes et humides, et en même temps m'indiquait le chemin à suivre pour arriver à l'objet.
Parfois ces douceurs dans ma nuque anihilaient l'autre désir qui devait être très important, je m'arretais, et sans toutefois la regarder ou la déposer. Je profitais de cette suave présence que je caressais en pensée.
J'allais jusqu'à imaginer, délicatement, les tissus frontières de nos désirs, glissant sur le sol et découvrant sa nudité à mon dos, la peau fraiche et sensible de ses seins effleurant ma raison en y laissant la cicatrice de l'amour.
Mais non, il fallait que je continue, que je traverse des pièces, que je monte à des escaliers sans fin, que je m'acroupisse dans le noir d'une cave pour franchir des obstacles incongrus, tout ça avec les indications de ma belle, pour finir dans une.....salle de classe.

Là je vais faire une aparté sur la salle de classe.
En effet, elle n'avait rien de normal, elle etait pleine d'élève comme toute bonne salle de classe qui se respecte, mais ceux ci n'etaient pas vivants, en fait ils n'etaient pas morts non plus.

Ils etudiaient la vie avec bien plus de profondeur que nous le faisons, méticuleusement, ils apprennaient la vie et intégraient tous ses principes afin de passer l'examen de fin d'année.
Beaucoups m'avouèrent avoir échoué la saison précédente.
Ca n'avait pas l'air de les réjouir, puisque chaque saison est l'équivalent d'au moins une éternité humaine, ce qui faisait chez eux un long moment.
Mais voila, les examinateurs etaient impartiaux, chaque année c'etait plus de 99,9% d'échec à l'école de la vie, mais loins de les décourager chacun esperait que cette année se serait son tour, et qu'il aurait enfin le plaisir de devenir un vivant.

En même temps que nous attisions la curiosité de ces choses, je sentais un peu de jalousie, aussi je m'empressais de ramasser l'objet qui se trouvait miraculeusement là ou la jeune fille me l'avait indiqué.
Cette fois ci il faut retourner à l'étable.
Le chemin retour n'est pas plus désagréable, si ce n'est que cette fois il est peuplé de gens qui n'ont pas toujours de liens avec l'endroit ou ils se trouvent.( des policiers dans la cuisine, avec des fleurs tout autour d'eux)
Ma compagne rit, on dirait un ange tellement son sourire est plein de tendresse.
Même si je ne comprends pas, je continue de me dire que je l'aime drôlement beaucoups cette inconnue.

Nous voila dans l'étable et deux choses me frappent.
La première c'est la poupée sur mon dos, elle frappe parcequ'elle veut descendre, visiblement elle me boude même.
Elle va s'asseoir (s'allonger) un peu plus loin devant moi, son sourire n'est plus.
La seconde, c'est que je viens de comprendre ce que je faisais ici, je viens de comprendre qui etait cette fille et pourquoi elle me suivait.
En vrai ce n'est qu'une étape à mon voyage, et cette fille je l'ai utilisée sans aucun scrupule à ce qu'elle me serve de guide en quelques sortes.
Maintenant je sais qu'elle doit continuer à jouer ce rôle pour moi une ultime fois, et moi, je dois continuer de lui laisser croire qu'elle me suivra quoi qu'il arrive dans mon voyage à travers cet endroit spécial.
Cette dernière étape du parcours, il est ici en elle, c'est elle.
Allongée, ses jambes, ses bras et sa gorge m'appellent.
Je dois trouver le chemin de son corps à travers mon désir, je dois me laisser guider par ses soupirs et l'aimer de feu et de passion avant que je ne disparaisse vers cet ailleurs qui ne veut pas d'elle.
Quand nos corps enlacés s'affrontent, elle sussure à mon coeur qu' elle ne survivra pas à l'ardeur de notre union, l'amour sera mon passeur éternel, elle en deviendra la lanterne, flamme immuable qui éclairera mon voyage présent et ceux à venir.

Mes yeux glissent sur sa peau une dernière fois et, faisant le tour de son visage ils s'arretent et versent la dîme de ma douleur egoïste.
Elle tend son bras qui déja s'efface à ma mémoire, recueille mes larmes de ses doigts fins.
Elle ouvre doucement ses lèvres, salies de mon amour coupable et dit :
"Tu peux passer à présent."

Je me réveille et me voila tout bête, tout humain amoureux que je suis,
Déja perdu d'avoir oublié son nom.

Joachim 1:47 PM
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11/16/2004

Pas grand chose à ajouter.
Félicitation à Celine pour sa motorisation.

Joachim 10:21 PM
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Page créée avec Dreamweaver Mx et Photoshop 7, le soutien des css n'est pas négligeable non plus.